et j'ai crié au loup. ☽ RACHEL

Pseudo/prénom + delymoon/andrea. Âge + vingt ans. Un mot sur le forum ? perfection.    Personnage + scénario. Un dernier mot ? si seulement cette université existait vraiment

« Ceux qui sont en première année, avancez s’il vous plait. » La grande salle était sublime, les drapeaux à l’effigie des quatre grandes maisons ornés les murs. Rachel n’arrivait pas à en croire ses yeux, elle était enfin à Poudlard. Les élèves plus âgés étaient déjà installés, seuls les élèves de première année se tenaient au milieu de l’allée centrale en attendant d’être appelé par le directeur. Rachel serra la main de son frère jumeau, Asaël. Ils étaient inséparables depuis leur naissance, un lien indestructible les liait tous les deux et Rachel rêvait en secret de se retrouver dans la même maison que son frère, il n’en était pas possible autrement. Oui, elle se retrouverait dans la même maison qu’Asaël et ils seraient inséparables comme ils l’ont toujours été depuis le début. Elle tourna la tête pour observer ceux qui l’entouraient, les uns après les autres, ils prirent place sous le choixpeau magique. « Asaël Fawkes. » Elle ne put s’empêcher de retenir sa respiration quand le nom de son frère retentit dans la salle. Rachel lui lâcha la main et lui sourit, un sourire qui disait qu’elle le retrouverait tout à l’heure. « Gardes moi une place à table. » Asaël s’avança et pris place sous le choixpeau. Ce dernier n’eu pas besoin de beaucoup réfléchir avant de prononcer sa décision. « Serdaigle ! » La maison en question se mit à applaudir son nouveau venu. Très bien, Rachel serait à Serdaigle elle aussi, c’était une évidence. D’autres noms furent appelés et elle attendait patiemment son tour en priant pour que le choixpeau ne se trompe pas. « Rachel Fawkes. » Elle prit une grande respiration et s’avança au milieu de ses camarades. Faites que je sois envoyé à Serdaigle je vous en prie. Elle prit place sur le tabouret et le directeur lui posa le choixpeau magique sur la tête. « Tiens, encore une Fawkes ? Je devine que tu rêves d’être avec ton frère, toutefois tu n’as pas les qualités d’une Serdaigle, tu es rusée et ambitieuse, tu as tout pour aller chez les… Serpentard ! » Non, c’est impossible, il doit y avoir une erreur. Rachel cherche son frère du regard mais on lui fait signe d’aller rejoindre les siens. Comment a-t-elle pu atterrir chez les Serpentard ? Certes, plusieurs membres de sa famille sont passés par cette maison, mais elle n’aurait jamais cru y aller elle aussi, et surtout être séparée de son jumeau. Une fois assise, elle se retourna pour chercher son frère du regard. Il semblait aussi déçu qu’elle, Rachel ne put s’empêcher de retenir une larme qui roula le long de sa joue.

« Maman ? » Elle regardait sa mère, les yeux dans le vide, un verre de vin à la main. Cette image, elle la voyait presque tous les jours, c’était devenue une habitude. Sa mère noyait sa douleur dans l’alcool, la douleur d’avoir perdu celui qu’elle appelle l’amour de sa vie, la douleur d’avoir dû épouser un homme qu’elle n’a jamais aimé et qu’elle n’aimera jamais. Rachel s’avance vers sa mère et pose une main sur son épaule. « Maman est-ce que ça va ? » Elle déteste la voir dans cet état parce que ça la brise, ça la brise de voir sa mère se détruire sans qu’elle ne puisse rien y faire. Ca la brise de voir à quel point ses parents ne s’aiment pas. Sa mère lève les yeux et elle sourit à sa fille. « Il me manque. » Rachel s’assoit à côté de sa mère et pousse un soupire. « A moi aussi, mais il va bientôt rentrer de voyage tu sais. » Soudain, le sourire de sa mère disparaît, comme si Rachel venait de prononcer une chose horrible. « Ce n’est pas lui qui me manque. » Cette réponse lui fait l’effet d’un coup de poignard en plein milieu de l’estomac. Elle ne supporte pas quand sa mère parle ainsi de son père, elle n’est pas censé entendre ce genre de choses. « Papa t’aime tu sais, il t’aime beaucoup, tout comme Asaël et moi. On t’aime tous. » Rachel retient ses larmes, elle ne veut pas pleurer devant sa mère, elle ne veut pas montrer à quel point elle souffre. Sa mère boit une gorgée, elle a quasiment terminé la bouteille. « Ton frère et toi, vous êtes ce qu’il me reste de mieux dans la vie. » Elle essaye de sourire, mais Rachel voit bien que sa mère est complètement détruire, qu’elle n’est pas véritablement elle-même. La jolie brune prend la main de sa mère dans la sienne et la serre comme pour essayer de lui transmettre sa force, pour qu’elle arrive à se sortir de cette peine dans laquelle elle s’est enfermée depuis des années.

La nuit est tombée depuis déjà un moment, mais Rachel n’arrive pas à trouver le sommeil. Quelque chose ne va pas, comme si elle avait un mauvais pressentiment, un truc qui la dérange sans vraiment savoir de quoi il s’agit exactement. Elle se tourne d’un côté, puis de l’autre, avant de balancer son oreiller par terre. Pourquoi n’arrive-t-elle pas à dormir ? La jolie brune sort de ses draps et se dirige vers la chambre de son jumeau. Etrange, la porte n’est pas fermée. Elle entre et se fige sur le pas de la porte. Il n’est pas dans son lit, ni dans aucune autre pièce de la maison. Il n’y a qu’un seul endroit où il peut être, un endroit que Rachel lui avait bien dit d’éviter car c’était dangereux. « Putain ! » Ni une ni deux elle enfile un jean, un t-shirt et sa paire de converses. Comment a-t-il pu être assez idiot pour aller tout seul dans la clairière ? Pourquoi ne pas lui avoir demandé de l’accompagner ? Elle court jusqu’à s’en faire mal aux poumons, elle n’est pas une grande sportive. Arrivée à la clairière, elle cherche son frère du regard, mais il fait beaucoup trop sombre. « Lumos. » Rachel tend sa baguette devant elle pour éclairer les alentours, mais il n’y a aucune trace de son frère. Elle continue de marcher quand elle entend un cri. « Asaël ! » Elle court aussi vite que possible, comme si sa propre vie en dépendait et c’est qu’elle le voit et qu’elle voit le monstre face à lui. Elle ne réfléchit pas une seule seconde et fonce sur son frère pour le pousser à terre. Soudain, elle sent des crocs s’abattre sur son bras et la douleur la submerge. Elle a mal, terriblement mal mais elle s’en fiche car elle sait qu’elle vient de sauver son frère. Elle le regarde, il semble perdu, comme pétrifié devant l’horrible spectacle qui s’offre à lui. Rachel tente de se débattre, mais les crocs du monstre s’enfonce dans sa cuisse, lui arrachant un nouveau cri de douleur. La douleur gagne en intensité, si bien qu’elle n’arrive plus à réfléchir. Son regard se pose sur sa baguette qui se trouve à quelques centimètres d’elle. Elle tend le bras, essayant de faire abstraction des griffes qui se plantent dans son dos pour attraper sa baguette. « Everte Statim ! » Le monstre est propulsé en arrière puis prend la fuite, laissant Rachel gisait sur le sol. Elle regarde son frère, son jumeau, la personne qu’elle aime plus que tout au monde. « Racheeeeeeeeel ! » Peu à peu elle sombre dans les ténèbres, ne sachant pas si elle se réveillera. Je t’aime Asaël.

Un an. Voilà maintenant un an qu’elle est partie, qu’elle a pris la fuite sans même laisser le moindre mot à qui que ce soit. Un an qu’elle vit avec son secret : sa lycanthropie. Si quelqu’un lui avait dit qu’en sauvant son frère d’une mort certaine elle serait transformée en lycanthrope, elle aurait probablement rigolé. Mais aujourd’hui elle ne rigole plus, aujourd’hui elle essaye de vivre tant bien que mal avec ce fardeau sur ses frêles épaules. Elle n’a pas le choix de toutes façons, le destin en a décidé ainsi et elle doit faire avec. Un an qu’elle n’a pas revu son jumeau et qu’elle n’a pas eu de nouvelles de lui. Elle s’en veut d’être partie comme une voleuse, mais comment aurait-elle pu le regarder en face après cette nuit-là ? Elle était devenue un monstre, elle ne voulait pas prendre le risque de le blesser, ou pire. Cependant, elle ne pouvait pas fuir éternellement, il fallait bien qu’elle termine ses études pour assurer son avenir. Alors la voilà de retour, essayant absolument d’éviter de croiser son jumeau. Elle n’est pas prête à le revoir, quand bien même elle rêve de le prendre dans ses bras après tant de mois sans le voir.