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 dites moi que je rêve (rundon)

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Runhild Ljungström
Runhild Ljungström
PSEUDO : pudding morphina.
AVATAR : luca h.
DC : winnie.
MESSAGES : 28
CREDITS : © pudding morphina.
ARRIVÉ LE : 08/08/2015
ÂGE : 19 ans.
COTE COEUR : coeur transi depuis un an, célibataire endurcie, jamais vraiment seule.
SANG : pur, mêlé, le mensonge d'une famille entière.
CURSUS/ANNEE : deuxième année de droit.

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MessageSujet: dites moi que je rêve (rundon)   dites moi que je rêve (rundon) EmptyMer 12 Aoû - 14:20

18h05. Le vent souffle dans tes cheveux détachés. T’aurais dû les attacher. T’aurais dû mettre des protections, et t’aurais certainement pas dû être en robe de sorcier. Mais les règles, toi, qu’est-ce que t’en as à faire ? T’es toujours la première à les enfreindre. Et personne dira le contraire. Chevelure rouge, de feu, volant derrière un visage paisible, yeux fermés, l’inconsciente. Ne vois-tu donc pas l’arbre qui arrive à toute vitesse vers toi ? Plus près, encore plus près. Arrête-toi Run. Arrête-toi, ou tu risques d’y rester. Un sourire aux lèvres la joueuse lorsque tu arrêtes ton balai d’un mouvement sec à un millimètre de toucher l’arbre de plein fouet. T’ouvres enfin les yeux, et tu souris encore plus. Joueuse, heureuse, insouciante. Quand t’es là-haut, tu penses à personne. Ni à Wissem, ni à Sören. Et encore moins à ta jumelle. Les pieds au-dessus du sol, volants, tu te refuses de penser à autre chose qu’à l’air qui s’écrase sur ton visage. C’est dans ces moments-là que t’as envie de vivre toute ta vie sur ce balai, au-dessus du sol. Là où tu n’as que la seule responsabilité de rester en vie. Et tu ne l’assumes qu’à moitié. « Allez tous vous faire voir. » Le vent dans les feuillages de l’arbre semble rire à ta remarque. Et tu pars toi-même dans un rire doux que tu ne contrôles pas. Qu’ils aillent tous se faire voir. Toi, là, t’es bien. Et tu leur demandes pas leur avis. Si le fait que tu te prennes un peu de temps, rien que pour toi, pour tester tes limites à leur maximum, les dérange, alors qu’ils aillent se faire voir. Une grande inspiration, des yeux qui se ferment, une tête balancée en arrière, et un balai qui repart dans une course dangereuse. Ne vois-tu donc pas le but droit devant toi ? Arrête-toi Run. Arête-toi, ou tu risques d’y rester. Un souffle rapide lorsque tu te baisses allongée sur le balai et que t’arrives, au millimètre près, à faire passer ton balai et tout ton corps dans le but, à l’instar d’un souaffle que t’as lancé récemment. Demi-tour serré comme pour regarder ton exploit. Un sourire mesquin, vainqueur, sur les lèvres et ton balai repart, en descente piquée cette fois ci. Ne vois-tu donc pas le sol, qui s’approche dangereusement de toi ? Arrête-toi Run. Arrête-toi, où tu risques d’y rester. T’éclater par terre. Encore une fois, avec un sourire victorieux, tu relèves ton balai au dernier moment, et tu frôles le sol dangereusement. Tu pers une chaussure en route. D’accord. Ça devient trop dangereux. Et Lize, et Sören, ils se débrouilleront jamais sans toi. Tu viens de poser le pied par terre, et comme un électrochoc, les soucis te reviennent tous en mémoire. Si seulement ils pouvaient de pas exister. Si seulement ta vie pouvait être plus simple. Si seulement tes parents n’avaient pas étés tués. Si seulement Otto et Lotta n’avaient pas décidés de s’en aller. Ils sont morts. Rien ne te le prouves, mais tu le sais, tu le sens. Ton grand frère, et ta grande sœur sont morts. Ils ne reviendront jamais à la maison.

La pensée tellement habituelle se trouve poussée hors de ton esprit par une autre beaucoup plus rare. Où est ma chaussure ? Ton frère et ta sœur te manquent au quotidien, bien sûr. Mais là, de suite, tu peux pas marcher sans chaussure. Balai à la main, tu marches, comme une âme en peine, regard fixé en sol, pour trouver ta chaussure disparue. Trouvée ! Enfilée rapidement, tu vas ranger ton balai. Tu le poses avec les autres, et d’un geste rapide, tu t’attaches les cheveux en un chignon franchement pas soigné. Des cheveux tombent probablement de tous les côtés, mais tu t’en fous. Après tout, ce côté rousse sauvage est souvent ce qui fait craquer les garçons. Et même certaines filles. Tu souris en coin. Sourire triste, sourire résigné. Tu réussis à avoir tellement de monde dans ton lit. Et pourtant, pas celui qui tu veux. Quelle ironie ! Malchanceuse. Ou pas douée. Au choix de chacun. Tu sors de ta poche précédemment fermée un tissu huilé que tu passes sur le manche de ton balai. T’aimes le vol. La nage et le vol. Deux loisirs que tu fais presque toujours seule. Tu aimes ne pas être sur terre. Et quoi de mieux qu’être dans l’eau, ou dans l’air, pour ça ? Tu l’observes un moment, perdue dans les méandres de ton esprit, et tu n’peux pas t’empêcher de te dire que ta vie serait différente si juste t’étais née dans une autre famille. Tellement différente. Puis, très vite, tu ne penses plus à rien. Un contact doux, mais pourtant un peu trop présent sur le côté. Tu perds ton équilibre. Tu tombes, doucement, mais surement. Aucun moyen pour toi de te rattraper. Et en soit, ce n’est pas un drame. Si seulement tu ne finissais pas le nez en premier dans la terre encore humide. De la boue sur le visage, tu te retournes énervée contre la personne responsable de ça. « Din jävel !* » Tu te sens particulièrement fière d’avoir pensé à ramener tes cheveux sur le haut de ton crâne, l’insulte aurait été bien plus venimeuse si la boue avait aussi tachée ta crinière. Mais ton regard se pose sur la cause de l’accident, et tu restes la bouche ouverte, incapable de sortir quelconque mot qui soit intelligible. « Euh… Uh… Hm… Désolée. » Pourquoi tu t’excuses ? C’est pas à toi de t’excuser. Et surtout pas envers elle. Tu baisses les yeux et tu te relèves facilement prenant appui sur tes mains. Tu veux partir. Loin. Le plus loin possible d’ici. Le plus loin possible d’elle. Tes yeux sont toujours fixés sur le sol et tu essuie rapidement tes paumes de mains en les frottant énergiquement l'une contre l'autre. Puis plus rien. Tu bouges pas. T’es tétanisé. T’as pas peur d’elle. Mais tu pensais jamais la rencontrer. Tu pensais jamais avoir à lui parler. La situation est franchement bizarre. Vraiment. Vraiment très. Bizarre. Sans t’en rendre compte, une mèche de cheveux à atterri entre tes doigts sur lesquels tu l’enroules et la déroules, comme pour te rassurer. La situation n’est pas désastreuse.
Le fait de te faire pousser sur le côté, hors jeu, par terre, par Lyndon est juste une triste représentation de la réalité.

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* équivalent de « you fucker » en anglais, et donc de… « Espèce d’enfoiré » (?) en français.
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