miles ϟ “stories of imagination tend to upset those without one.”

Pseudo/prénom + addie. Âge + curieux. Un mot sur le forum ? canon. Personnage +  pré-lien Un dernier mot ?

Barcelone
Le soleil espagnol lèche sa peau depuis des années, y laissant un teint hâlé qui ne semble jamais vouloir le quitter. Un drôle de portrait de famille se dresse, au sein d'une communauté aux a priori nombreux, souvent négatifs.

Je suis né à Barcelone, en Espagne. Ma mère est une gitane qui n'a vraiment connu que la vie dans la communauté des voyageurs sorciers, mise à part pour ses études sorcières, qui embrase cette culture, ce mode de vie, parfois même cette langue qui leur est propre. Mon père, toutefois, est celui qui rend le tableau bien singulier. Un britannique, ambitieux intellectuel, qui a rencontré ma mère lors d'une mission à l'étranger pour le ministère. Le coup de foudre, paraît-il, qui a invoqué le besoin à celui-ci de ne jamais quitter son amour fulgurant. Leur relation n'était pas des plus aisées au début, par notamment le choc de culture, pourtant, étrangement, comme provenant d'une autre planète à laquelle il ne se sentait pas vraiment appartenir, mon père a toujours dit que vivre dans la communauté de ma mère est ce qui lui a vraiment donné une vie. Qu'il n'échangerait ce qu'il a désormais pour rien au monde, et à refaire le choix qu'il avait effectué des années plus tôt, envoyant balader sa future vie d'employé du ministère magique anglais, il n'hésiterait pas une seconde à emprunter la même voie.

C'est ainsi au rythme gitan que je grandissais. La musique, la danse, la peinture, la comédie, c'est sans doute de par cela que je devenais quelqu'un de si attiré par l'art en général. A y réfléchir, sortir encore plus des rangs, créer des spectacles de mes mains comme de mon corps composait réellement ce qui me faisait vibrer tout comme une passion certaine. Touche-à-tout, il me fallait tout essayer, pour tout perfectionner, et créer encore plus. Apprendre à faire quelque chose comme un pro, pour déformer le tout et fonder quelque chose de nouveau.

Puis, lorsque j'atteins l'âge de sept ans, mon père décidait qu'il nous fallait nous envoler pour l'Angleterre. Désireux que je suive davantage son monde à lui, tout en ne perdant pas celui de ma mère, nous nous installons au sein d'une nouvelle communauté de voyageurs sorciers anglaise.

Londres
Je ne garde pas de bons souvenirs de l'Angleterre, de Londres. Mon père avait certes de grandes ambitions pour moi comme mon frère et mes sœurs, mais il y avait quelque chose chez les britanniques que je n'aimais pas. Une sorte de mentalité que je considérais comme arrogante. Ce n'était pas le cas de tous les anglais, mais il y avait plusieurs facteurs faisant en sorte que Londres devenait un endroit que je voulais quitter ardemment. En premier lieu, passer d'une communauté où je m'étais accroché, à laquelle je me sentais extrêmement proche, à une autre composée d'une bonne partie d'étrangers. Ensuite demeurait le fait qu'il me fallait alors apprendre de manière presque indispensable la langue anglaise, de laquelle je n'avais retenu vraiment que quelques bases prodiguées par mon paternel. Non pas par manque de désir de sa part à me faire hériter de sa langue maternelle, mais surtout de mon manque d'intérêt pour l'apprendre. A mes yeux, l'espagnol était suffisant à ma vie.

Salem
Au bout de quelques années, la situation s'empirant en Angleterre, ma mère y déprimant, mes parents décidèrent de déménager à nouveau pour un lieu qui leur correspondrait davantage, et c'est à Salem que mon aînée fut envoyée. Poudlard n'était pas une option, mes parents s'installant en Colombie où une partie de ma famille maternelle résidait, et mon père tenait à ce que ses enfants aient une éducation en anglais pour maîtriser cette langue, lorsqu'à la maison ils pourraient continuer de s'exprimer en espagnol. Deux ans plus tard, je la rejoignais afin de suivre mon éducation sorcière.

Honnêtement, c'était avec appréhension que je pénétrais les murs de l'école de sorcellerie américaine pour la première fois. Mais bien vite, je réalisais que Salem serait bien différente de mon expérience britannique. Je m'y adaptais promptement, m'y faisais des amis géniaux, notamment Arden que je considère aujourd'hui telle ma meilleure amie, et m'épanouissais totalement. J'étais loin d'être un élève modèle, enchaînant les punitions en tout genre, mes résultats scolaires étaient des plus modestes, ayant que très peu d'intérêt dans certaines matières, toujours tourné vers les arts, mais malgré tout, c'était de très belles années de ma vie.

Shafiq
Une fois diplômé de Salem, presque miraculeusement - à croire qu'ils voulaient plus se débarrasser de moi que d'offrir à quelqu'un un diplôme de fin d'année qu'il mérite vraiment -, je m'inscrivais à Shafiq, bien que certains doutes m'envahissant. Franchement, j'ignorais si les études supérieures étaient faites pour moi. Je voulais voir du monde, voyager, vivre de l'art, vivre de la musique. Mais rester des années à suivre un cursus pour Merlin savait quoi... A quoi bon ? Plus ou moins convaincu par mon père et également la présence d'Arden qui allait aussi à Shafiq, j'entrais en cursus artistique à l'université. De toute façon, ce n'était pas comme si je pouvais vraiment laisser Arden y aller toute seule, n'est-ce pas ? Nous nous connaissions depuis nos onze ans, nous avions toujours été ensemble, à nous deux, on formait un duo de choc, une équipe indissoluble. Nous veillons l'un sur l'autre, comme le petit trésor de chacun. Sans compter cette promesse, d'être toujours là pour l'autre. C'est vrai que notre relation est des plus électriques, que les engueulades se font nombreuses entre nous et qu'on n'hésite franchement pas à dire ou faire quoi que ce soit à l'autre. Mais sincèrement, c'est ce qui nous rend aussi proches et soudés. En septembre, je commence ma cinquième année, et franchement, je n'ai pas de quoi me plaindre. Et puis, dans ce cursus, c'est davantage la passion qui compte. C'est complètement différent des cours que j'avais à Salem, beaucoup plus de liberté, de marges, tout en apprenant de la vision des autres.