Runhild Ljungström - WE ALL HAVE MAGIC INSIDE US - ✻ PSEUDO : pudding morphina. ✻ AVATAR : luca h. ✻ DC : winnie. ✻ MESSAGES : 28 ✻ CREDITS : © pudding morphina. ✻ ARRIVÉ LE : 08/08/2015 ✻ ÂGE : 19 ans. ✻ COTE COEUR : coeur transi depuis un an, célibataire endurcie, jamais vraiment seule. ✻ SANG : pur, mêlé, le mensonge d'une famille entière. ✻ CURSUS/ANNEE : deuxième année de droit.
| Sujet: tu m'avais manqué (runar) Dim 16 Aoû - 13:19 | |
| Réveil difficile. Mal au dos, mal au ventre, mal à la tête. Merde, vie à vendre sérieux. Tes yeux s’ouvrent, et le soleil est déjà éclatant dans la chambre. Putain sérieux, tu peux pas attendre un peu avant d’ouvrir les volets ? Bon après tout, t’es pas dans ta chambre, t’as pas grand-chose à dire. En parlant de ça… Ta tête se tourne rapidement, prise en compte de la situation, des gens présents. Une personne. Un garçon. Mignon. Blond. Il se retourne et te souris, le pauvre. « Bien dormi ? » qu’il demande. Tu hoches la tête. T’as mal dormi, t’as fait des cauchemars toute la nuit, mais faut pas qu’il le sache, faut pas lui dire. Déjà qu’il va souffrir, faut pas le blesser encore plus. Il te sourit tristement et s’assoit à côté de toi, merde, qu’est-ce qu’il fait ? « T’as crié toute la nuit. Tu criais le prénom Lize. » Et merde, cramée. Tu baisses les yeux, lâche un désolée, et tu te lèves, comme si de rien n’était. Ouais, t’as eu peur cette nuit. Les cauchemars empirent depuis que tu sais que Sugar est ici. Tu l’as vu un jour, depuis tu l’évites. Vous étiez potes à Durmstrang, de bonnes amies même. Mais si jamais elle décide de te parler, elle risquerait de foutre ta couverture en l’air. Et putain, c’est juste pas envisageable. Tu t’habilles, gestes rapides, gestes frustrés. « Tu vas partir hein ? Je suppose que cette nuit se reproduira plus. » Il te facilite la tâche le salaud. Ou peut-être qu’il cherche à te culpabiliser ? L’un ou l’autre, t’en as pas grand-chose à faire. Il a raison. Tu lui souris, et tu sors de la chambre, la chemise encore à moitié ouverte. Tu croises un mec dans le couloir, il te regarde bizarrement. C’est le troisième matin de suite que tu le croises, et il te voit sortir de chambres différentes. Il te sourit, oh le con. Tu lui souris aussi. Ce soir, tu sais où et avec qui tu vas dormir. Tu passes ton chemin, tu t’intéresseras à lui plus tard dans la journée. Non attend. Tu recules, il est arrêté, tu plaques tes lèvres sur les siennes, Wissem vient de passer, tu veux pas le voir, ni avoir l’occasion de le faire. Tu le lâche, lui lances un « à ce soir » et tu continues ton chemin. Elle est là, Lize, vivante, et t’as plus peur. Tu la prends dans tes bras, et tu lui embrasses le front, et tu marches à ses côtés. Sören est là aussi, avec ton sourire mutin. Merde, il a fait quelque chose qu’il aurait pas du faire lui. Un bruit d’explosion. Vos orbes aux jumelles qui se coincent sur le petit frère et sa frimousse faussement innocente. Puis il rigole, et part avec ses potes. Quel con. Tu vas en cours, c’est chiant. T’aimes pas ce que tu fais, mais t’as été obligé, parce que ton oncle et ta tante, pardon, ton père et ta mère t’ont dit de faire ça. Tu restes assise pendant les cours, et tu le regardes, parce que tu peux pas faire autrement, et que t’aimes pas, pas pouvoir faire autrement. Il est toujours là, toujours autour de toi. Et tu détestes rester là, sans pouvoir rien faire, comme une conne. Les cours s’enchainent, l’ennuie s’ancre bien profond, et tu finis par t’endormir même, au cours que t’aimes les moins. Et e prof te réveil, deux heures de retenues. Ce soir. Deux heures de moins avec ce type là, pas très grave. Du temps pas vraiment gâché.
Puis le temps passe et rien n’arrive. Tu continues ta journée, tu essayes de pas regarder Wissem, tu protèges Sören et Liesel de loin, toujours la même chose, une répétition frustrante, à la limite de l’énervant. Puis tu la vois, cette tête blonde. Belle tête blonde. Mais que tu dois éviter à tout prix. Amie perdue, obligée. Tu t’es forcée jusqu’ici à pas aller lui parler, à pas lui dire qu’elle t’a manqué pendant tout ce temps. Mais tu peux pas. Parce que t’es pas censé la connaître. T’es pas censé être Runhild, la fille qu’a été à Durmstrang. T’es pas censé être cette fille qui trainait avec des gens qu’elle aimait pas de premier abord, mais qui sont devenus ses amis après tel ou tel incident. Mais putain, elle te manque cette blondasse. Mais tu tournes les talons, et tu t’en vas dans la direction opposée. T’as pas le droit de risquer votre couverture, votre vie juste pour une amie. Et c’est dur, putain, c’est dur. Mais c’est comme ça, t’as pas le choix. Et Lize passe avant tout. Sa sécurité passe avant tout. Même avant le plaisir que t’aurais en retrouvant une amie d’avant, une amie de Durmstrang. Tu tournes, tu t’arrêtes, tu t’appuies sur le mur, t’as du mal à respirer. Pourquoi c’est ça ta vie ? Putain pourquoi t’as pas une vie simple comme tout le monde ? Pourquoi ta vie est merdique ? Le mec de tout à l’heure, un clin d’œil échangé, ça te remonte le moral. Il est dragueur ce type, il est comme toi. Il va pas vouloir s’attacher, très bien. Tu reprends confiance, et tu reprends ton chemin, elle a dû partir depuis tout à l’heure. Mais non. Boum. Toujours là, juste devant toi, ton regard dans le sien. Autour de vous, personne, normal, les élèves ici se font rares. Une pensée rapide, qu’est-ce qu’elle, elle fait là ? Puis une question plus logique, comment toi, t’es arrivée là ? Aucune idée, pas de soucis. L’importance de la réponse est franchement basse. Tu t’avances vers elle, pas rapides. T’es pas persuadée que ce que tu vas faire soit une bonne idée, mais rien à faire, c’est la seule que t’ai pour le moment. Tu la prends par la main, et tu l’entraines derrière la première porte que tu vois. Placard à balai. Oups. Tu allumes la lumière et ferme la porte. C’est petit, t’es proche d’elle, mais la proximité te dérange pas. Elle est pas claustrophobe elle si ? Tu finis par prendre une grande respiration et tu relèves les yeux vers elle. « Désolée, je… Je dois te parler. » T’es stressée. Amie du passé, souvenirs qui reviennent te hanter. La douleur est présente, et pas qu’un peu. Ça fait mal merde. « Ça fait longtemps, pas vrai ? » Hein pas vrai que ça fait longtemps ? Tu l’évites depuis son arrivée à l’école. Et même avant ça, t’as même pas eu la chance de lui dire au revoir à Durmstrang. Ca fait environ trois ans qu’elle t’a pas vu d’aussi près. Trois ans qu’elle a pas entendu ta voix. Tu m’avais manqué Sugar. |
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