envie de te voir, pas besoin de raison pour ça ∞ biadèle

Tu danses, balances et te raccroches à cette mélodie qui inonde la pièce. Tu sais pas où sont les autres, qui est là d’ailleurs, tu t’en fiches. C’est pas ça qui compte. Non l’important c’est de danser, bouger en rythme avec la musique. Le reste ça sera pour plus tard, quand ça sera retombé. Qu’est-ce qui sera retombé ? Le goût de la fête, peut-être. Oui peut-être qu’on pouvait appeler ça comme ça. P’tite Bia, t’es à une fête, encore une autre diraient certains. Mais c’est qu’il y a toujours une nouvelle fête pour suivre une autre. La vie n’était-elle pas une fête ? Rien ne s’arrête, tout se perpétue. Tu aimes t’amuser, tu aimes danser, boire, chanter à tue-tête et qu’importe ce qu’en pensent les gens. Enfin… pas tant que ça. Tu veux qu’on t’aime mais c’est vrai que parfois, tu fais moins attention à te présenter avec la meilleure image qui soit. L’image ça compte beaucoup pour les autres mais aussi pour toi. Ouais t’es un brin superficielle. T’as pas honte. T’as passé trop de temps de ta vie à avoir honte de ta famille, du coin paumé où t’as grandi, des vêtements que te faisait porter ta mère et autre. Maintenant que c’est loin, tu profites jusqu’au bout, peut-être trop mais c’est trop bon pour que tu t’arrêtes. Tu sens des mains qui se posent sur tes hanches. Tu sais pas trop qui s’est mais pas grave. Les yeux fermés, tu continues d’onduler. La personne bouge au même rythme que toi c’est ce qui importe. Profiter de la fête, du moment, bien vite, trop vite il sera fini. Et voilà, en moins de deux, la musique change, les gens se mélangent à nouveau et toi tu continues de danser, heureuse d’être là au milieu de cette foule qui s’amuse.

Il fait jour quand ça se termine. T’as aucune idée de l’heure qu’il est. Quelle importance de toute façon ? T’as pas d’impératif. Vêtue de ta petite robe, tu récupères ton gilet et tu quittes lieux tandis que certains, trop fatigués dorment sur le côté. Ils sont bien… peut-être pas au réveil quand les courbatures se feront ressentir. Pas grave, vous êtes jeunes, ça partira bien vite. Au final tu finis par regarder l’heure parce que t’as bien envie de voir Adèle mais que bon t’es au point de se pointer dans sa chambre à six heures du matin. Mais non c’est bon et puis à tous les coups, elle serait déjà levée. Oh et puis zut, tu la dérangeais jamais, non ? c’était comme ça les meilleures amies. Tu te diriges donc tranquillement en direction des dortoirs des diamants en sifflotant. La vie est belle. Tu montes jusqu’à sa chambre. Tu tapes une fois sur la porte et tu rentres. « SALUUUUUUT » Même pas drôle, elle dort pas. Heureusement elle est seule. Sinon son colocataire aurait sûrement pas apprécié le réveil matinal. Tu parles, ils sont tous à la bibliothèque (alerte au cliché). Enfin, tu te laisses tomber sur son lit et tu le regardes grand sourire. « Je me suis demandée si t’étais encore en train de dormir et bah non. Tant mieux j’avais envie de te voir. T’aurais dû venir hier soir, c’était génial. »